Étiquette : Charles Di Meglio

CDs & DVDs, Critiques

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Der Geist königlich im Glanze sein (Bach, Köthener Trauermusik, Ensemble Pygmalion – Harmonia Mundi)

Dès les premières notes du chœur d’ouverture, empruntées à la Reine de Pologne qui n’y pouvait plus trop voir d’inconvénients, la musique de Bach nous happe, nous caresse, les instrumentistes de l’Ensemble Pygmalion nous saisissent : et peu importe après tout!

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CDs & DVDs, Critiques

Harke, harke! Lyra Violls Humors and Delights (Captain Tobias Hume, Les Basses Réunies – Alpha)

On ne sait rien, certes, de Tobias Hume, ou presque, prétendre donc le cerner est vain. Mais la série d’indices qu’il nous glisse dans sa prose tant verbale que musicale, son orthographe intéressante (même pour l’époque), sa bravacherie, sa mélancolie, son humour, sa sauvagerie, son élan, son invention ainsi sa palette d’humeurs changeantes, nous en dit beaucoup plus que tous les biographies que l’on pourrait lui inventer.

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Concerts, Critiques

Une lente mise en abîme (Mamamouchi, festival du Périgord noir – 9 août 2014)

Les ambitions étaient grandes pour cette édition de l’Académie du Festival du Périgord noir : dix jours, une trentaine de stagiaires, deux danseurs, des comédiens, un conteur, des costumes et Michel Laplénie pour monter le Bourgeois gentilhomme de Molière/Lully, ou plutôt la musique de ce dernier, enrobée d’extraits de la pièce.

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CDs & DVDs, Critiques

Une caresse énergique

Etre co-titulaire des orgues de Saint-Louis-en-l’île, ça se mérite, comme nous l’avions déjà démontré dans nos pages vertes à l’occasion du précédent disque de Benjamin Alard, consacré aux Sonates en trio pour orgue von das große Kantor von Leipzig (Alpha).

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CDs & DVDs, Critiques

"When Laura smiles…"

Faire des tubes de John Dowland un disque — que tout jeune étudiant en élisabethainisme a déjà croisé au moins une fois dans sa vie pour la plupart, constitue un pari osé et dangereux. Mais ce n’est pas un crime. Surtout quand ce qui nous est donné à entendre n’est pas mauvais, pour user d’une litote, comme c’est ici le cas.

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CDs & DVDs, Critiques

Jeg elsker Danmark

A y bien penser, comme celle de nombreux pays, la musique baroque danoise n’est pas des plus connues, et l’évocation de Mongs Pedersøn (une fois passées notre difficulté d’inscrire dans ces pages vertes la graphie du nom, et la votre à la prononcer) ne nous chamboule pas.

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CDs & DVDs, Critiques

Diabolus in claritudo

Sous-titré Chansons et polyphonies des Dames trouvères, c’est à la découverte des chansons de trouvères (la version d’oïl des troubadours, il va sans dire) féminines que nous sommes conviés à travers ce petit bijou des Diabolus in Musica.

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CDs & DVDs, Critiques

De la querelle des Anciens et des Modernes.

Dès le dix-septième siècle la question du respect desdits Anciens, ou d’un art adapté au goût contemporain, tiraillait les foules. Nous passerons sous silence les longues querelles à coups d’œuvres, de traductions, de récritures, pour arriver au vingtième siècle, à son apogée, quand certains tentent de dépoussiérer les classiques, quand d’autres au contraire s’y tournent en cherchant véritablement les moyens de s’interroger sur leur forme, et la façon de les faire entendre.

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CDs & DVDs, Critiques

“A la manière d’une invention italienne”

Après une exploration heureuse du délicat Charles Levens, Michel Laplénie et Sagittarius reviennent à leurs amours premières, la musique allemande du début du XVIIe (rappelons que le nom de l’ensemble vient de la latinisation de Schütz), avec le plus méconnu des trois S de la musique allemande (Schütz, Schein et Scheidt).

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L’agaçante Pantomime

Nos lecteurs les plus assidus (et nous savons que vous existez) auront remarqué les délais impressionnants dans la parution d’ycelle critique. Votre serviteur, dont la fidélité et la dévotion à votre égard est, malgré ces apparences, inchangée, se doit d’alléguer plein de justifications si peu intéressantes qu’il ne le fera pas ici. Toutefois, il faut aussi avouer que la jaquette du disque ornée de la figure d’un Pierrot au teint devenu bien trop pastel par des retouches excessives ne pouvait que le faire frémir d’effroi.

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CDs & DVDs, Critiques

“I doe not studie Eloquence, or professe Musicke, although I doe love Sence and affect Harmony” — Hume, Préface du First part of Ayres

De Tobias Hume, on ne sait presque rien. Sinon qu’il fût mercenaire, et qu’il mourrut dans un hospice. Et c’est ce mystère qui l’auréole qui le rend d’autant plus fascinant, car en dehors de quelques lettres que nous avons de lui et de sa préface à son First part of Ayres (publié chez Widet en 1605), pleines de verve et de bravade, sa musique seule peut nous parler encore, et nous parle encore, forte de son truculent humour et de sa mélancolie maladivement désespérée.

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Critiques, Expositions & Sorties

“Je suis jaloux de tout ce qui te touche / De l’air qui si souvent entre et sort par ta bouche”

Le rideau se lève. Une demi-pénombre que vient à peine troubler la rampe et des herses de bougies, tournées vers les coulisses. Deux machinistes se tiennent, droits, écoutant le silence de la salle. Tendus vers eux, les écoutant aussi, nous les voyons tourner lentement les herses vers le fond de la scène.
Trois fois. Et la magie s’opère, délicatement.

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CDs & DVDs, Critiques

"Mortels dieux, révérez la divine harmonie"

Il a déjà été prouvé plusieurs fois que Bach ne pouvait assurément pas être humain, mais en réalité une incarnation de la musique ; nous ne nous attarderons donc pas à démontrer ce dernier point, pour davantage nous concentrer sur le quatrième tome des Concerts avec plusieurs instruments qu’Alpha et le Café Zimmermann consacrent au divin Cantor…

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Magnificat !

On ne présentera plus les protagonistes de ce disque, ni Philippe Pierlot qui ne manque pas de nous enchanter, qu’il soit à la viole ou bien à la baguette, ni le Magnificat, et encore moins son compositeur, qui commence à avoir sa petite réputation dans le milieu, tous des individus très fréquentables, que votre dévoué serviteur ne se lasse toujours pas de louer inlassablement dans ses papiers verts.

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CDs & DVDs, Critiques

Des agréments qui nous agréent

Riche et copieuse, la musique de Jean-Henry d’Anglebert est d’une confondante légèreté, tout en ornements, en agréments. Jamais virtuose à l’excès, souvent d’une densité machiavélique, elle sait nous enchanter très vite. Et il en va de même pour l’interprétation que donne Laurent Stewart de ces trois Suites pour clavecin…

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CDs & DVDs, Critiques

L’orgue est décidemment le roi des instruments

Les Orgues Bernard Aubertin de Saint-Louis-en-l’île avait déjà fait les délices suprêmes de votre humble serviteur, lorsque doucement mis en branle par Gustav Leonhardt, maître incontesté et incontestable de l’instrument, le mois dernier.Voici l’occasion donc de les entendre à nouveau, et dans un répertoire totalement différent

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CDs & DVDs, Critiques

Triste désert qui nous perce jusques au fond du cœur

Le point de départ de ce programme, déjà donné en concert par l’ensemble Les Meslanges, notamment au Festival Musiques à la Chabotterie, pourrait être tout à fait intéressant : tenter de restituer en musique l’ambiance des salons des courtisanes et précieuses du dix-septième siècle.

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CDs & DVDs, Critiques

Cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris

Ne se contentant pas de nous faire simplement entendre les partitions (dans la version autographe de Charpentier) qui nous sont parvenues de cette messe écrite pour l’Assomption de la Vierge (composée entre 1698 et 1702), Hervé Niquet et son Concert Spirituel nous proposent une sorte de reconstitution de ce qu’aurait pu être musicalement la célébration religieuse…

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CDs & DVDs, Critiques

Nunc gaudere licet

Les Humeurs d’Orlande, qui est le sous-titre que propose Jean Tubéry à ce programme composé de motets de trois à six voix, pour la plupart inédits au disque, en révèle peut-être un peu plus sur cet enregistrement dont le titre premier peut frapper par son austérité.

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CDs & DVDs, Critiques

Amour me paict d’une telle Ambroisie.

L’originalité, la fantasquerie et l’espièglerie de Roland de Lassus ne sont plus à démontrer — chaque nouvelle écoute du compositeur nous le prouve et révèle une fois de plus. Sa reconnaissance en son temps comme le plus que divin Orlande (dixit Monsieur de Ronsard in person), ainsi que son influence, sont également indéniables.

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