-
Folies partagées pour Les Passions19juil2015
Après une formidable trilogie consacrée à Jean Gilles et cinq autres disques vocaux explorant le répertoire sacré des XVIIe et XVIIIe siècles, dont de saisissants Motets pour trois voix d’hommes de MA Charpentier, le chef et flûtiste montalbanais Jean-Marc Andrieu s’en revient de façon espiègle à la musique instrumentale avec son orchestre Les Passions. C’est une occasion devenue rare de l’entendre à nouveau à la flûte à bec, dans un pur esprit chambriste.
-
La réalisatrice Nina Campaneez est décédée le 9 avril dernier à l âge de 77 ans des suites d'une longue maladie. Scénariste et réalisatrice, les baroqueux retiendront surtout d'elle son chef d'œuvre télévisuel de 1995, l'Allée du Roi, d'apres les mémoires fictifs de Madame de Maintenon redigés avec élégance par Francoise Chandernagor. De cette adaptation exemplaire, qui dénote une fidélité remarquable au Grand Siècle, malgré une difficile chronologie...
-
La violoniste Amandine Beyer et son groupe Gli incogniti fondé en 2006 et tirant son nom de L’Accademia degli Incogniti, société musicale active à Venise en 1630, ont déjà acquis une solide réputation dans l’univers de la musique baroque. Ce disque, couronné par plusieurs revues, se caractérise par une musique de très grande qualité avec un souci des détails et un respect des rythmes qui rendent l’écoute profondément agréable.
-
Durant les mois d'été, la musique elle aussi s'éloigne des centres-villes et de ses salles solennelles pour mieux investir de nouveaux lieux, suscitant ainsi chez de nombreux estivants la découverte du répertoire musical, et chez quelques mélomanes la découverte de nouveaux lieux du patrimoine architectural de nos belles provinces.
-
Qui de mieux que l’insigne Christine de Pisan pour introduire ce récital. Cet extrait du « Ditié de Jehanne d’Arc » (1429) est le dernier opus de la femme de lettres, puisqu’elle mourut en 1430. Christine de Pisan fut une femme d’exception dans un temps de troubles et de peurs.
-
François Couperin (1668-1733)1avr2014Publié dans : Dossiers - Partitions
Huit Motets à voix seule, deux ou trois parties (1,18 Mo) L’Art de toucher le Clavecin comprenant les Six Préludes (1716) (fac-similé, 4,39 Mo) ou édition moderne (2,26 Mo) La Sultane, sonate pour 2 dessus, 2 violes et clavecin (236 Ko) 13ème concert des Goûts Réunis, pour 2 instruments à l’unisson (157 Ko)
-
Plorans ploravit20avr2013
Nous voici confronté à un exercice désagréable, qui est celui d’exprimer notre déception devant cette nouvelle réalisation du label Hérisson, aux choix artistiques que nous avons pourtant souvent soutenus.
-
De Chambonnières à Rameau3fév2013
Skip Sempé n’arrivait pas en terrain conquis : il remplaçait Bertrand Cuiller. Grâces lui soient rendues d’avoir accepté et d’avoir proposé un programme riche et varié où se croisent encore les Couperin et Rameau, mais aussi Chambonnières, Forqueray, d’Anglebert et même Luigi Rossi.
-
Pierre Hantaï a composé un programme couvrant, chronologiquement, la majeure partie de l’école française de clavecin : de Louis Couperin (vers 1626–1661) à Jacques Duphly (1715–1789) en passant, bien sûr, par François Couperin et Jean-Philippe Rameau.
-
La musique de chambre de Couperin est à l’honneur : deux versions des sonates en trio du claveciniste paraissent en quelques semaines : ce fut d’abord l’intégrale des Nations par le jeune ensemble Les Ombres (Ambronay éditions), et voici maintenant les versions premières des sonades, seules (sans les danses qui les suivent dans les Nations), par les Dominos.
-
Défenseur d’une Europe musicale avant l’heure, François Couperin compte parmi les grands compositeurs du XVIIIème siècle, à l’esprit brillant et au cœur sensible. Auteur de nombreuses œuvres pour orgue et clavecin seul, on lui doit également des Leçons de Ténèbres rendues célèbres par Alfred Deller, et plusieurs pièces instrumentales, dont Les Nations sont peut-être l’exemple le plus achevé.
-
Une douce querelle31déc2011
Pour leur 4ème disque, les Bach Players dérogent au nom de leur ensemble, et décident de recréer un aimable face à face entre musique instrumentale française et italienne, permettant à l’auditeur de juger sur pièces des fameuses polémiques qui émaillèrent la fin du XVIIème et le début du XVIIIème siècle sur la supériorité de l’un ou l’autre style musical (cf. notre dossier sur le sujet).
-
L'onde est sombre et frémissante, sensible à chaque souffle, chaque vaguelette, chaque inflexion, déroulant La Pompe funèbre avec une ampleur douloureuse qui contraste avec la vive Fuguette innocente et souriante qui la précède. Et derrière cette description les lecteurs avertis auront d'ors et déjà reconnu les mouvements de la 2nde suite de violes de Couperin...
-
Une jeune fillette…31déc2009
Ce Concert des violes a pour objectif de nous dévoiler une "anthologie du répertoire destiné aux ensembles de violes en France" de la fin du XVIème siècle à l'ultime opus qui leur est explicitement dédié, le Concert pour quatre parties de violes de Charpentier. Loin de l'idée reçue du consort de violes typiquement élisabethain, et de la musique pour viole française réduite à François Couperin, Monsieur de Sainte-Colombe, Marin Marais et Antoine Forqueray, Andrea De Carlo a cherché à puiser dans le répertoire instrumental du Grand Siècle, dans les danses et fantaisies...
-
"L’Art de toucher le clavecin"31déc2008
Pour son deuxième disque soliste, Violaine Cochard préfère nous toucher que nous surprendre : le premier était consacré à Couperin, le second… aussi ! Et c’est avec grand plaisir qu’on la retrouve dans ce répertoire qui lui convient si bien.
-
Frédérick Haas aime le clavecin, et aime Couperin. Comme Gustav Leonhardt aime Bach. Comme il peut se faire des rencontres miraculeuses entre un instrument, un compositeur et un musicien. Car on peut presque parler de miracle en écoutant sans peine ces plus de deux heures de musique pour clavecin, instrument trop souvent jugé aride, sec, inexpressif et d’écoute douloureuse.
-
Voici le grand retour discographique de Blandine Verlet à Couperin après son intégrale controversée parue chez Astrée (1976-1980). Controversée, car à l'époque, le toucher bouillonnant de la claveciniste - qu'il est évidemment réducteur de qualifier de quelques épithètes qui ne sauraient embrasser la variété d'affects de l'intégrale - son recours à une ornementation généreuse, à des tempi souvent plus virtuoses que rêveurs...
-
La Bataille de Steinkerque (3 août 1692)21oct2008
En 1692, la guerre de la ligue d'Augsbourg fait rage. Cette même année, la redoutable forteresse de Namur, point stratégique, est prise par Vauban, sous les yeux ravis de Sa Majesté Très Chrétienne.
-
Bon, posez-vos cartables, et sortez vos stylos. L'interrogation surprise portera sur le sujet suivant : Le clavecin français après Couperin et Rameau. Question numéro 1 : citez quatre compositeurs de clavecin du siècle des Lumières. Vous relevez la tête, et vous apercevez la mine désemparée de vos élèves qui n'ont pas lu l'excellent livre de Jean-Patrice Brosse, ou écouté les enregistrement du même interprète chez Pierre Verany...
-
Mélancolie contre fraîcheur2oct2007
Savall contre Goebel. Un choc frontal entre l'Espagne alanguie et la froidure germanique, sur fond de musique française. Mais français, le sont-ils vraiment ces 4 ordres composés de suites de danses, chacune précédée d'une sonate ?
-
Versailles dans la brume17fév2007
Un jour laiteux et blafard, où les statues se couvrent dans leurs tuniques pour ne pas prendre froid, figure sur la jaquette. Du fait de la perspective, le château émerge seulement à partir du premier étage et semble écrasé par l'hiver. Le bruissement des fontaines s'est fait glace. Rarement l'illustration aura à ce point accompagné la musique...
-
Les pièces de clavecin de Couperin représentent le sommet de la musique française de clavecin. Mis à part les préludes de l'Art de toucher le Clavecin, l'œuvre de Couperin se compose de 233, groupées par tonalités en 27 ordres publiés en quatre livres (1713, 1717, 1722 et 1730).
-
Que serait un Roi sans divertissements ?31déc2006
Après l’album de Virginio Fadda, Luth et guitare baroque dans les cours européennes, en 2004, voici un album compilatoire et jubilatoire du même acabit.
-
Qu’elle est belle, la ville solitaire !10sept2006
C'est dans les années 1714 -1715 que François Couperin compose ses Trois leçons de Ténèbres pour le Mercredy Sainct. Ce sont les seules du compositeur qui nous soient parvenues, bien qu'il ait affirmé en avoir écrit un cycle complet. Le Livre des Lamentations est un recueil de complaintes sur la chute de Jérusalem devant les glorieuses légions de Rome, vers - 587.
-
Une interprétation bouleversante.10mar2006
Les motets enregistrés ici appartiennent au genre du petit motet et datent de la fin du règne de Louis XIV. On y retrouve le style français un peu maniéré lié dans une intime alchimie à des passages italianisants. Les accompagnements instrumentaux sont discrets et élégants, souvent confinés à des violons ou des flûtes allemandes.
-
Un dimanche à Versailles27nov2005
Le vieux Roi est vieillissant. Son organiste n'est plus de prime jeunesse non plus. Et leurs ombres planent sur ces quatre concerts royaux que Louis XIV aimait à entendre le dimanche, publiés longtemps après la mort du Roi-Soleil. Art de Cour, superficiel, mignard et vain diront certains, stigmatisant les mélodies simplistes et l'abondance d'ornements.
-
Une agréable citronnade1jan2000
Pour les mélomanes qui désirent en savoir plus sur la vie du discret Couperin le Grand, deux alternatives sont possibles dans la catégories des ouvrages sérieux, courts et d'une lecture aisée : le Couperin, le Musicien des Rois du claveciniste Olivier Baumont et le vieux livre de Pierre Citron qui date déjà d'il y a cinquante ans...