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Comme le temps en ce moment, l’ombre joue avec la lumière timide du soleil venant fragiliser cet instable mois de mai. Bien trop souvent, l’ombre est mise au pilori, méprisée, condamnée à l’infamie. Mais en réalité, n’est-elle pas aussi importante que la lumière elle-même ? L'un des maîtres incontesté à vouloir honorer cette magnifique obscurité n’est autre que Haendel.
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bien plus abouti que les récitals d’autres starlettes idolâtrées, ce disque nous révèle qu’un programme pensé et conçu intelligemment par des artistes qui se sont surpassés avec splendeur, et qui recèle douze airs rares démontrant avec variété et éclat que tout l'opera seria ne se réduit pas à un Haendel et un Porpora.
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L’honneur du sultan (Handel, Tamerlano, Les Talens Lyriques – Théâtre de la Monnaie, 6 février 2015)1mar2015
Face à une Alcina caractéristique d'un Haendel flamboyant, où volent les arias, Tamerlano campe une autre facette du compositeur, plus résolument dramatique et aussi plus innovante musicalement, notamment en confèrant un rôle de premier plan au ténor Bajazet. Comme pour Alcina, autre volet de ce dyptique programmé en ce début d'année, le théâtre de la Monnaie avait choisi d'employer le cadre reconstitué de la scène du théâtre de Drottningholm, afin d'y transposer la mise en scène de Pierre Audi, adaptée par Astrid Van den Akker.
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Désenchantement enchanteur (Haendel, Alcina, Les Talens Lyriques – La Monnaie, Bruxelles, 07/02/2015)26fév2015
Alcina la magicienne perd ses pouvoirs en devenant follement amoureuse de Ruggiero. Ce dernier la trahira lorsque Melisso, sous les traits de son ancien mentor Atalante, l'aura ramené à la réalité. Au final, l'île enchantée disparaît, et la magicienne s'enfuit devant le triomphe de l'amour conjugal...
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Ampleur, fraîcheur, spontanéité (Simone Kermes & Concerto Köln – Arsenal de Metz, 31/01/2015)11fév2015
Metz, la Belle, se couvre d’un blanc manteau. Imaginez ce paysage enneigé où les flocons tombent avec grâce. Le silence s’installe, la quiétude y règne comme dans le célèbre tableau La Pie de Claude Monet. Cette pie, qui posée là sur un portail dans ce décor immaculé de blanc, peut figurer une note sur une portée…
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Le 14 janvier dernier, lors d’une soirée consacrée à Haendel, le public parisien écoutait la soprano québécoise Karina Gauvin, et découvrait un nouvel ensemble de musique baroque, le Concert de la Loge Olympique, fondé par Julien Chauvin, issu du Cercle de l’Harmonie (co-fondé avec Jérémie Rhorer) dont voici le concert inaugural...
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La revanche des effacés… (Haendel, Heroes from the shadows – Nathalie Stutzmann, Orfeo 55 – Erato)30déc2014
Bien longtemps chassés, effacés de nos mémoires par les tenants du rôle titre, les seconds rôles, ces fameux Héros de l’ombre ne méritent pas pour autant d’être négligés, jetés dans les abysses de l’oubli. Nathalie Stutzmann, en tant que contre-alto et chef, leur rend un étincelant hommage en enregistrant ce cd en partenariat avec Erato – Warner Classics.
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Lumières de Noël… (Haendel, Messie, Orfeo 55 & Le Choeur de Chambre de Namur, Stutzmann – Metz, 12/12/2014)17déc2014
A quelques jours de la fête de Noël, Nathalie Stutzmann à la tête de son ensemble Orfeo 55 et du Chœur de Chambre de Namur, offre aux Lorrains un magnifique cadeau dans le cadre des Noëls de Moselle, Le Messie d’Haendel.
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Pramsohler, pour interpréter ces œuvres, s’appuie sur une solide technique violonistique, un doigté précis, des coups d’archet nets et francs, une quête incessante des effets. L’écoute de ce CD apporte une richesse stylistique et une mine d’informations, notamment celle de la diversité des mouvements permettant ainsi une identification aisée de ceux-ci.
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Triomphe de l’art : Julia Lezhneva, Il Pomo d’Oro (Théâtre des Champs Elysées, Paris, 15 /11/2014)24nov2014
Il y avait longtemps que je n’avais pas entendu une telle pureté dans le son d’un violon me suis-je dit alors que s’élevaient les premières notes du Concerto pour violon en si bémol majeur de Telemann. Dirigé par Dmitry Sinkovsky, également premier violon, l’attaque du concerto était précise et nette et la technique parfaitement maitrisée.
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C’est en 1964 qu’un jeune chef britannique d’à peine 20 ans, étudiant au King’s College de Cambridge, du nom de John Eliot Gardiner, a fondé le Monteverdi Choir, pour donner en concert les Vêpres à la Vierge de Monteverdi à la chapelle de son école. Depuis, avec une exigence stylistique qui révolutionna le monde musical de l’époque, il a parcouru un long chemin avec ses choristes, auxquels s’ajoute une autre formation, English Baroque Soloists, dès 1978.
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Le troisième et avant-dernier week-end du Festival d’Ambronay fit honneur au thème choisi comme fil de conduite pour la programmation 2014 : Célébrations. Célébration inhérente aux œuvres religieuses comme l’est le Dixit Dominus de Haendel, interprété avec fougue et liesse par les Ghislieri Choir & Consort. Célébration aussi de la jeunesse, avec l’Aura Rilucente, jeune ensemble en résidence au Centre culturel de rencontre.
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Au cœur de cette 35ème édition, foisonnante de conférences, visites, expositions (de matériel agricoles), et bien entendu de concerts, le contraste et la diversité règnent en maître. Seule la qualité demeure l’élément non négociable, et in facto non négocié.
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L’excellence (Haendel, Israël en Egypte – Le Concert Lorrain, Goodman – Metz, 20/09/2014)27sept2014
Pourquoi écrire une critique alors qu’un seul mot résume la prestation de ce soir : L’EXCELLENCE ! Les amateurs de musique baroque de l’Est de la France n’ont rien à envier de la Capitale. car la Lorraine se place remarquablement sur la scène musicale baroque avec entre autres l’Arsenal de Metz (57), le Festival de musique sacrée et baroque de Froville (54), l’Opéra national de Lorraine et la salle Poirel de Nancy (54).
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Durant les mois d'été, la musique elle aussi s'éloigne des centres-villes et de ses salles solennelles pour mieux investir de nouveaux lieux, suscitant ainsi chez de nombreux estivants la découverte du répertoire musical, et chez quelques mélomanes la découverte de nouveaux lieux du patrimoine architectural de nos belles provinces.
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Ambronay a ces moments magiques ou des rencontres se font, ou des relations se tissent et des retrouvailles s’accomplissent en un week-end. Depuis près de 4 ans, Franco Fagioli fait parler de lui et c’est la première fois que le Festival d’Ambronay l’invite pour un récital solo. En effet ce sont des premières comme celle-ci qui ont caractérisées Ambronay depuis sa création.
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Encore ce soir, le Festival de musique ancienne et baroque de Froville n’a rien à envier aux plus grandes scènes nationales ou internationales. La saison 2014 se révèle être un excellent cru face à la qualité des ensembles et artistes invités à se produire dans cette magnifique église baroque datant du XIIe siècle.
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Fondé en 2012, Il Pomo d’Oro s’est très vite imposé sur la scène baroque internationale notamment à Paris, Munich, Londres, Barcelone, Genève. L’ensemble tire son nom d’un opéra d’Antonio Cesti composé en l’honneur du mariage de l’empereur d’Autriche Léopold Ier avec Margarita Teresa d’Espagne à Vienne en 1666. Si l’opéra attire beaucoup cet ensemble, il raffole aussi de musique instrumentale comme l’atteste le programme de ce soir.
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Jules César en Egypte21août2014
Le livret de l'opéra Giulio Cesare de Händel s'inspire de l'épopée égyptienne de Jules César. Si son auteur Nicola Francesco Haym a pris de nombreuses libertés vis-à-vis de la réalité historique, il n'en reste pas moins que la trame du récit se base sur des faits réels : En - 48, la guerre civile fait rage entre César et le dernier défenseur du système républicain : Pompée.
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Charles Burney analyse Orlando de Haendel (1789)2août2014
De 1776 à 1789, Charles Burney, musicologue et musicien, fit paraître sa monumentale Histoire générale de la Musique (A General History of Music) sur laquelle il travaillait depuis 1769 et pour laquelle il effectua un voyage d'étude de 6 mois en France et en Italie. Fidèle à l'esprit encyclopédiste des Lumières, l'auteur tente de retracer en une vaste fresque analytique l'histoire de la musique européenne depuis l'Antiquité grecque.
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Pour la seconde fois cette année, l’église romane de Froville accueille en son sein l’ensemble Il Pomo d’Oro. Fondé en 2012, Il Pomo d’Oro s’est rapidement imposé comme ensemble de renommée internationale (Paris, Munich, Londres, Barcelone, Genève). L’ensemble tire son nom d’un opéra d’Antonio Cesti composé en l’honneur du mariage de l’empereur d’Autriche Léoplod Ier avec Margarita Teresa d’Espagne à Vienne en 1666.
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A la grâce de Dieu ! (Le Messie – The Sixteen, Harry Christophers – Versailles, 02/07/2014)5juil2014Publié dans : Concerts
Il était une fois Georg Friedrich Haendel. Un Haendel sans poudre, dépossédé de ses plus belles mouches. Un Haendel sans superflu. Ce n’était pourtant pas peu de choses que dépoussiérer l’image pompeuse et solennelle que véhiculait l’illustrissime Saxon. Et ça n’en est que plus délectable !
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Publié dans : Concerts
The Sixteen, on les chéris dans Allegri, Lassus, Praetorius... Les voici en terrain plus pompeux, certes à l'église, mais pour Westminster et les quatre incontournables Coronation anthems (hymnes du couronnement), qui retentirent à l'occasion de la cérémonie en l'honneur de Georges II d'Angleterre en 1727. Pour ces morceaux de circonstance, alliance subtile, majestueuse et puissante du leg purcellien, des grandes compositions germaniques à la manière de Biber,...
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Orlando constitue le dernier opéra de Haendel destiné au castrat Senesino, qui devait quitter la troupe dès juin 1733 suite à une dispute avec le compositeur, puis rejoindre la troupe de l'Opera of the Nobility créé l'année précédente. Le compositeur y renoue avec la tradition magique des débuts londoniens, qui anime notamment le Rinaldo.
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Voici 2 ans, les heureux avaient pu assister aux représentations à La Monnaie, dans une mise en scène relativement quelconque de Pierre Audi, peu inspiré. Mezzo avait d'ailleurs procédé à une captation. Entre-temps, le disque est paru, dont vous lirez la chronique sur nos pages, superlatif et différent par rapport à la référence des 2 incursions de Christie (Erato et DVD Arthaus).
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L’éclat et la pureté du diamant (La Risonanza, Bonizzoni – Festival de Froville – 01/06/2014)10juin2014
Pour son quatrième concert, le festival de Froville (54) accueille La Risonanza qui se produit pour la première fois dans cette magnifique église baroque. Cet ensemble vocal et instrumental créé en 1995 par le claveciniste et organiste Fabio Bonizzoni, est spécialisé dans l’interprétation de la musique italienne, particulièrement celle de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle.
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Friandises baroques d’entre Saône et Rhône (Haendel – Sabata, Onofri, Opéra de Lyon – 18/05/2014)26mai2014
Lyon est un des hauts lieux de la gastronomie en France, et les touristes étrangers ne s'y trompent pas, qui se pressent en masse dans la capitale des Gaules, seconde métropole touristique française après Paris. Ce dimanche-là un fort vent rafraîchissait les ardeurs d'un écrasant soleil printanier, et les célèbres chocolatiers de la ville avaient fermé leurs devantures.
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Tamerlan à la cour du roi Guillaume (Haendel, Tamerlano – Cencic, Xabata, Pomo d’Oro – Naïve)13mai2014
La rivalité des deux conquérants Tamerlan et Bajazet avait inspiré les auteurs de théâtre européens dès le XVIIème siècle. Après le Bajazet de Racine (1672, centré sur un personnage portant ce nom, mais dans une aventure contemporaine sans Tamerlan), l'auteur dramatique français Jacques Pradon écrivit en 1675 un Tamerlan ou la Mort de Bajazet.
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Georg Friedrich Haendel (1685-1759)1avr2014Publié dans : Dossiers - Partitions
Opéra Giulio Cesare in Egitto HWV 17 (3,21 Mo) Cantate Clori delgi occhi miei HWV 91a pour contralto et basse continue (290 Ko) Cantate Sento, là che ristretto HWV 161b pour contralto et basse continue (281 Ko) Cantate Siete rose ruggiadose HWV 162 pour contralto et basse continue (259 Ko) Cantate Udite il moi consiglio HWV 172 pour [mezzo-] soprano et basse continue (410 Ko)
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Very Nice5mar2014
L'Opéra de Nice Côte d'Azur proposait l'autre soir une oeuvre du Caro Sassone trop rarement représentée en France, Sémélé, dans une mise en scène de Jakob Peters-Messer, qui transpose astucieusement l'action dans l'univers de la haute couture : l'archi-classique morning suit de Cadmus lors de la scène du mariage contraste avec la tenue d'Ino...
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Theodora est l'un des oratorios tardifs de Haendel. Créé en 1750, il ne connut qu'un succès d'estime auprès du public londonien, avec 3 représentations. Pourtant, de même qu'avec l'ultime Jephta, cette œuvre, à la fois directe et tendre, compte parmi les plus belles du compositeur, visiblement inspiré par cette trame pourtant d'une désarmante simplicité dû à un Révérend Morell à la plume un brin indigeste.
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Musiques pour la reine Caroline10fév2014
Quand la mort intervient entre deux êtres que la passion unit il ne reste que sublimer la douleur. La vie de Händel est ponctuée de moments uniques qui la rendent passionnante. Né en 1685, année faste pour la musique avec la naissance simultanée de Johann Sebastian Bach et de Domenico Scarlatti, il accède très jeune à l’opéra de Hambourg...
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L’on connaît Haendel pour ses oratorios (Le Messie), comme grand dramaturge des harmonies, déployant dans ses opéras de luxuriantes couleurs d’affects et de sentiments. Haendel dépeint par sa musique les fastes de la cour, la grandiloquence italienne comme la rosée fraîchement éclose, et magnifie la tragédie...
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Jubilate12jan2014
Mea culpa Julia. Nous avons laissé de côté cette parution, sur un coin d'étagère, après une première écoute très partielle qui ne nous avait pas convaincus, en particulier l'ouverture du disque, avec les rodomontades nerveuses et excitantes mais bien vaines du "In Furore", dévalant les doubles croches avec boulimie. Ca remue, ça secoue, mais une certaine fatuité superficielle nous a rebutés.
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Les Amours déguisées8oct2013
Reculer pour mieux sauter, telle serait la devise de Händel dans cette décennie 1730–1740. Après un franc succès depuis le début de la première Académie dans les années 1720, le désamour du volage public londonien s’avère désastreux pour les investissements financiers et humains de l’entreprise haendélienne.
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Une demi-lune16sept2013
Voici un enregistrement charmant et charmeur, mais souvent encore vert. L'ingrate tâche de la critique discographique est souvent empreinte de ces instants d'archéologie, où récupérant triomphalement un boîtier poussiéreux sur une étagère surchargée de bibelots, la journaliste s'exclame l'œil brillant, et le stylo au poing...
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La palme pour Cléopatre19août2013
Giulio Cesare se signale comme l'œuvre la plus monumentale et la plus brillante de Haendel, dans laquelle les arias da capo tubesques, perles du répertoire baroque, s'enchaînent à un tel rythme qu'ils semblent rebondir les uns contre les autres pendant près de quatre heures ! L'Egypte des derniers Ptolémées et de la fin de la République romaine constitue l'écrin exotique de cette intrigue politico-amoureuse où se déchaînent fantasmes, trahisons et inévitables rebondissements en tous genres.
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« L’Itinéraire »27juil2013
Comme le veut la tradition c'est Ton Koopman qui ouvre à l'orgue l'itinéraire en tant que tel, ce parcours musical autour duquel le festival a grandi au fil des années. Variant les jeux avec bonheur dans le Ballo en sol de Sweelinck il va nous conduire sans heurts jusqu'à la lumineuse Bergamasca en Sol majeur de Frescobaldi
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Le soleil vainqueur des nuages15juin2013
Pour accueillir le printemps 2013 Alan Curtis, éternel dénicheur de raretés (10 premières mondiales)- cette fois encore en étroite complicité avec Donna Leon - nous offre un récital haendélien précieux par ses redécouvertes...
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De grandes espérances24mai2013
Après une ouverture marquée la semaine précédente par la prestation d'Anne Sofie von Otter et de l'ensemble Cappella Mediterranea -que nous n'avons malheureusement pas pu couvrir, mais dont le souvenir ému bruissait encore parmi les aficionados -, la seizième édition du Festival de Musique sacrée et baroque de Froville accueillait ce vendredi le jeune contre-ténor d'origine roumaine Valer Barna Sabadus...
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Chant ardent28mar2013
Le concert du Jeudi Saint a eu lieu dans la salle de la Philharmonie Karol Szymanowski. Christophe Rousset, à la tête des Talens Lyriques, a donné un concert dédié à la Vierge Marie d’une grande intensité musicale. Autour du thème de la Mater Dolorosa, la Mère Douloureuse de Jésus, il a réuni dans un même programme plusieurs compositeurs italiens...
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Premier et dernier25mar2013
Le lundi 25 mars, en ouverture de cette édition, Il Giardino Armonico, l’un des ensembles les plus reconnus pour la musique des XVIIème et XVIIIème siècles, avec à sa tête, son fondateur Giovanni Antonini, donnait l’œuvre magnifique de Haendel Il Trionfo del Tempo e del desinganno.
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C'est un panorama original du répertorie haendélien que nous livre Xavier Sabata à travers ce récital Bad Guys. Il est en effet plus courant de mettre en avant les héros et les héroïnes affrontant avec détermination un destin crudel, peuplé de méchants qui s'opposent continuellement et par tous les moyens à leur bonheur...
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Et si Joyce Di Donato était devenue la plus grande diva ? Si vraiment elle brillait bien au-dessus de ses consœurs mezzo et même soprano ? Le CD Drama Queens (Virgin Classics) nous avait enchanté et nous l' avions écrit. Impossible de réécrire tout le bien que nous pensons de cette technique souveraine,...
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« Mon beauf, ma sœur et moi »6fév2013
Qui n’a pas eu dans sa vie des différends de famille. Et quand la "belle famille" s’en mêle ça devient délicat. Le Théâtre des Champs Elysées qui ce soir accueillit bien du monde malgré la confidentialité du programme, il est probable que l’histoire de Radamisthe et Zenobie a du interpeller certains.
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Le cuisinier de Haendel15jan2013
On cite souvent, dans la légende haendélienne la phrase malheureuse qu’il aurait prononcée contre le jeune Gluck : Mon cuisinier connaît plus le contrepoint que ce Gluck. Si non è vero e ben trovato. Mais n’en déplaise au grand Berlioz qui épingla le Caro Sassone pour cette affirmation, il se peut qu’au lieu d’une perfidie ce soit une sorte d’hommage.
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Le concerto pour orgue et orchestre n’est pas un genre facile, ne serait-ce que parce que l’orgue est un instrument très complet. Dans le cas de ceux de Händel, la tâche est encore compliquée par le fait que la partie de l’orgue, en de nombreux endroits, devait être improvisée. Cela justifie du moins la multiplicité des versions… qui au demeurant ne sont pas fort nombreuses.
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A royal affair31déc2012
Joyce Di Donato offre au sein dune carrière exemplaire un véritable bijou avec cet enregistrement qui frôle la perfection absolue sur bien des plans. D’abord le choix original autant qu’évident des airs, parfois peu connus, mais tous passionnants. Organisé en fonction de la Reine incarnée nous avons ainsi Cléopatre l’Egyptienne et Octavie la Romaine qui dominent le monde.
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« Catcalls and other great indecencies »31déc2012
Dans la tradition opératique, l’égo et le narcissisme des solistes n’est plus à revisiter. Véritables monarques et tyrans de la représentation à l’époque baroque ils ont tout des stars de notre temps.
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Happy birthday to you, Mr President !5oct2012
25 ans déjà que la Simphonie du Marais écume avec élégance et sensibilité un répertoire extraordinairement varié mais où figure en bonne place la musique française et en particulier le répertoire lullyste. Pour ouvrir le bal de ces trois concerts très différents de la Simphonie qui revient dans le Marais parisien, Hugo Reyne a choisi des pièces en trio, expliquant de sa voix agréable et confidentielle, comme s’il se parlait à lui-même autant qu’au public privilégié assis à peine quelques mètres de lui, qu’il a souhaité d’abord renoué avec son rôle de flûtiste et de chambriste...