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bien plus abouti que les récitals d’autres starlettes idolâtrées, ce disque nous révèle qu’un programme pensé et conçu intelligemment par des artistes qui se sont surpassés avec splendeur, et qui recèle douze airs rares démontrant avec variété et éclat que tout l'opera seria ne se réduit pas à un Haendel et un Porpora.
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J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer (Racine, Brittanicus). Le canevas dramatique autour de la rivalité - allant jusqu'à en venir aux mains - entres les légendaires Faustina Borodini et Francesca Cuzzoni aurait dû déboucher sur un triomphe. Ce disque est un coup de semonce. Celui d'un rendez-vous partiellement manqué, d'une étreinte trop brève : non un récital d'opera seria n'est pas qu'une succession de coups de glotte et de da capos surdécorés.
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Flamboyance napolitaine (Franco Fagioli, Alessandro De Marchi, Academia Montis Regalis – Naïve )18oct2014
Après son inoubliable prestation dans l'Artaserse de Vinci, le contre-ténor Franco Fagioli nous propose une autre incursion dans le répertoire napolitain, à travers des airs de Porpora. A l'exception de la cantate Il ritiro, il s'agit d'extraits d'opéras du compositeur parténopéen, mal connus car rarement enregistrés en intégrale.
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La surprise a son lot de mystère. Surtout maintenant où on a l’habitude d’entendre pléthore d’enregistrements à l’ère médiatique. Les stars et les novices s’accrochent à l’aura magnifique d’un nom ou d’un concept qui fait rêver. On peut penser que la musique classique est passée, désormais, dans les mains habiles des experts des relations publiques. Un projet est habillé comme un mannequin et exposé comme une voiture de luxe, quand il est soutenu par les bons accessoires et déféré devant les bons agents de diffusion.
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Ambronay a ces moments magiques ou des rencontres se font, ou des relations se tissent et des retrouvailles s’accomplissent en un week-end. Depuis près de 4 ans, Franco Fagioli fait parler de lui et c’est la première fois que le Festival d’Ambronay l’invite pour un récital solo. En effet ce sont des premières comme celle-ci qui ont caractérisées Ambronay depuis sa création.
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Fondé en 2012, Il Pomo d’Oro s’est très vite imposé sur la scène baroque internationale notamment à Paris, Munich, Londres, Barcelone, Genève. L’ensemble tire son nom d’un opéra d’Antonio Cesti composé en l’honneur du mariage de l’empereur d’Autriche Léopold Ier avec Margarita Teresa d’Espagne à Vienne en 1666. Si l’opéra attire beaucoup cet ensemble, il raffole aussi de musique instrumentale comme l’atteste le programme de ce soir.
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Après l’hommage rendu au napolitain Porpora (1686-1768) par Andreas Scholl, Franco Fagioli, Philippe Jaroussky a voulu à son tour honorer le plus célèbre des castrats Farinelli, mythe créé de toute pièce par l’un des plus talentueux compositeurs de musique baroque Nicola Porpora.
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Jubilate12jan2014
Mea culpa Julia. Nous avons laissé de côté cette parution, sur un coin d'étagère, après une première écoute très partielle qui ne nous avait pas convaincus, en particulier l'ouverture du disque, avec les rodomontades nerveuses et excitantes mais bien vaines du "In Furore", dévalant les doubles croches avec boulimie. Ca remue, ça secoue, mais une certaine fatuité superficielle nous a rebutés.
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Il Maestro7juil2013
Niccolo Porpora a eu une vie complète. Avec ses bons et mauvais moments et toute l’étendue de l’humanité dans ses moindres saltimbanques. De Naples à Venise et de Londres à Vienne, il parcourut l’Europe du succès à la misère et de la gloire à l’oubli.
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De grandes espérances24mai2013
Après une ouverture marquée la semaine précédente par la prestation d'Anne Sofie von Otter et de l'ensemble Cappella Mediterranea -que nous n'avons malheureusement pas pu couvrir, mais dont le souvenir ému bruissait encore parmi les aficionados -, la seizième édition du Festival de Musique sacrée et baroque de Froville accueillait ce vendredi le jeune contre-ténor d'origine roumaine Valer Barna Sabadus...
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Alors que la maison de Pietro Trapassi dit Métastasio au cœur de Rome tombe en lambeaux sous le poids de l'oubli général, sort dans les bacs un recueil musical qui réunit trois compositeurs napolitains dont deux furent de ses plus grands orfèvres : Porpora et Leo.
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Bis repetita placent…31déc2010
Quelle avalanche de récitals d'airs de castrats depuis quelques mois ! Mais la qualité étant au rendez-vous, nos oreilles baroques ne vont pas s'en plaindre...Rappelez-vous : Kozena chez Vivaldi (Archiv), Cencic chez Haendel (Virgin), Bartoli (Decca) et Gauvin (ATMA) exhumant avec bonheur les trésors de l'école napolitaine.
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Airs de Porpora31déc2009
Avec une approche plus sobre mais tout aussi fantastique que celle du récent opus de Cécilia Bartoli que nous venons également de chroniquer (Decca), Karina Gauvin accompagnée par Alan Curtis et Il Complesso Barroco explorent le génie endormi de Nicola Porpora.
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« Du sacrifice à la résurrection. »31déc2009
Chaque siècle comporte des phénomènes qui nous échappent et nous fascinent. Le XVIème siècle et sa Renaissance antiquisante, le XVIIème et les dorures versaillaises, le XVIIIème est absolument castrat.
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Une ébouriffante latinité25déc2008
Noël 2008. Le premier récital de Verónica Cangemi a su se hisser d'emblée loin au-dessus de la compilation virtuoses de tubes opératiques grâce à une sélection toute personnelle, qui regroupe nombres d'airs baroques italiens et de manière plus surprenante de la musique d'Amérique latine.
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Les Passions brillent avec Eclats31déc2007
Eclairé par le chœur de François Terrieux, l’orchestre Les Passions dirigé Jean-Marc Andrieu présente pour son premier enregistrement un programme riche et intéressant, mêlant concertos du Prêtre Roux et motets d’un grand compositeur injustement méconnu. Nicola Porpora ne s’est en effet pas limité à enseigner aux grands castrats tels que Farinelli et Caffarelli, ou encore – ce que l’on sait moins – à Haydn...
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D'abord, protestons contre le marketing conquérant de Virgin qui n'hésite pas à affubler le chanteur des tenues les plus exotiques pour attirer le client. Après la collection d'été débraillée du récital vivaldien, voici le contre-ténor arborant un masque vénitien en forme de papillon...
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Des nocturnes qui feraient oublier Chopin30déc2007
Voilà hélas le fruit d'une moyenne arithmétique qui perd dès lors tout son sens. Comment juger un programme disparate qui alterne les trois sublimes Nocturnes pour les Défunts de Porpora avec des concertos de type vivaldiens somme toute assez convenus, importuns qui ôtent la magie du chant, et choquent par leur caractère entièrement profane ?