Rédigé par 14 h 39 min CDs & DVDs, Critiques

Une rareté peu convaincante

Pour une rareté, c’en est une ! Un vieil enregistrement de 1973, le premier de cette œuvre des années 1680 où l’oratorio balbutiant hérite du recitar cantando monteverdien et des histoires sacrées de Schütz. L’orchestre de Louis Devos patauge, sa sonorité ample et tremblotante a le charme des débutantes ne sachant pas encore valser. Peut-être même les cordes sont-elles modernes. Au milieu de cet océan capté avec un souffle digne des enregistrements historiques salzbourgeois des années 30 surnage l’Evangéliste de Louis Devos.

Alessandro SCARLATTI (1660-1725)

La Passion selon Saint Jean

Louis Devos (ténor), René Jacobs (ténor), Ludovic de San (baryton-basse)
Musica Polyphonica, direction Louis Devos.

Arion, enr. 1973.  

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Pour une rareté, c’en est une ! Un vieil enregistrement de 1973, le premier de cette œuvre des années 1680 où l’oratorio balbutiant hérite du recitar cantando monteverdien et des histoires sacrées de Schütz. L’orchestre de Louis Devos patauge, sa sonorité ample et tremblotante a le charme des débutantes ne sachant pas encore valser. Peut-être même les cordes sont-elles modernes. Au milieu de cet océan capté avec un souffle digne des enregistrements historiques salzbourgeois des années 30 surnage l’Evangéliste de Louis Devos. Son sens du drame, sa diction impeccable, sa maîtrise technique entre voix de poitrine, voix mixte et voix de tête est sidérante. On rêverait de l’avoir dans la Passion selon Saint-Mathieu de Bach. Le reste n’est pas vraiment digne d’intérêt, et René Jacobs sera bien meilleur à la tête de la Scola Cantorum Basiliensis (DHM). Uniquement pour Louis Devos donc.

Armance d’Esparre

Technique : AAD très cotonneux

Étiquettes : , , , , Dernière modification: 16 janvier 2022
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