Rédigé par 13 h 25 min CDs & DVDs, Critiques

Vous avez du feu ?

Voici un enregistrement léger comme une bulle de champagne, et à la lisière du baroque et du classique. La basse continue est encore là, mais la simplicité mélodique, les crescendos, le côté galant et dépourvu de toute pompe nous rappelle que les perruques in-folio sont remisées au placard, que les femmes reçoivent en déshabillé, que les longues traînes des robes à la françaises se font encombrantes.

Giovanni Battista SAMMARTINI (1700-1775)

Sinfonie en sol et ré majeur, Quintette n°3 en sol majeur 

Giuseppe SAMMARTINI (1695-1750)

Concerto pour flûte à bec en fa majeur, Concerti grossi n°6 et 8.

 

Conrad Steinmann (flûte à bec)
Ensemble 415, direction Chiara Banchini. 
Harmonia Mundi, 62’59, enr. 1986.

[clear] Voici un enregistrement léger comme une bulle de champagne, et à la lisière du baroque et du classique. La basse continue est encore là, mais la simplicité mélodique, les crescendos, le côté galant et dépourvu de toute pompe nous rappelle que les perruques in-folio sont remisées au placard, que les femmes reçoivent en déshabillé, que les longues traînes des robes à la françaises se font encombrantes. L’Ensemble 415 interprète ces charmantes œuvres avec justesse mais sérieux. L’orchestre est précis au millimètre, d’une régularité quasi-métronomique, et tant de rigueur freine spontanéité et enthousiasme. Les cordes sont hélas sèches et étriquées, les timbres peu colorés, déroulant une musique jolie et incroyablement superficielle. On louera tout de même la ductilité de Conrad Steinmann et sa virtuosité dans les trilles et les aigus. Toutefois, le tout est si décoratif que vous aurez sans doute du mal à dépasser le quart d’heure. Que Chiara Bianchini revienne aux Concerti Grossi qu’elle sait si bien diriger au lieu de s’embourber dans ces mondanités  !

Katarina Privlova

Technique : prise de son neutre.

Étiquettes : , , Dernière modification: 25 novembre 2020
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