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mise à jour 6 janvier 2014
| Chronique Festival Musiques à la cour de Catherine II Andrey Reshetin, Andrey Penyugin, Denis Penyugin
Denis Penyugin - D.R. Musiques à la cour de Catherine II
Ivan Mane Giornovichi (1747–1804) : Duo pour violons Anton Ferdinand Tietz (1742–1810) : Fandango Ivan Khandoshkin (1747–1804) : Sonate pour deux violons Ivan Khandoshkin : Chanson russe variée Ivan Khandoshkin : Sonate pour deux violons Luigi Madonis (1690–1770) : Sonate pour violon et basse : Adagio e Battalia Ignaz Dubrovsky : Chanson russe variée Ivan Khandoshkin : Trois chansons russes variées
Les Solistes de Catherine la Grande Andrey Reshetin, violon Andrey Penyugin, violon et alto Denis Penyugin, balalaïka
7 juin 2010, Nantes, Musée des Beaux-Arts Concert donné dans le cadre du Printemps des Arts, et de l’Année France–Russie
Spasiba bolchoe
Ces sonates mêlent un style encore emprunt de baroque avec des formes classiques et une expression Sturm und Drang. Le programme replace ce compositeur dans son contexte musical, avec deux mouvements d’une sonate baroque de Luigi Madonis, Italien arrivé en Russie après un passage par l’orchestre de Quantz, un duo de Giornovichi (alias Jarnović), violoniste probablement d’origine croate, né à Palerme, qui, après des débuts prometteurs au Concert Spirituel, à Paris, en 1773, se rendit lui aussi à Saint-Pétersbourg après un passage par la Prusse, Tietz, un Allemand, et un Dubrovsky dont on ne sait rien, pas même ses dates. C’est bel et bien une musique pour la cour de Russie, mais une musique européenne, mêlant influences et inspirations. Les formations varient également. À côté du duo de violons, largement dominant, des duos violon–alto, violon–balalaïka et alto–balalaïka ont aussi leur place, et même un trio violon–alto–balalaïka. Trop souvent associée dans l’esprit des auditeurs modernes à la musique traditionnelle, la balalaïka est originellement un instrument de cour. Il est intéressant de la voir se substituer à la guitare pour un Fandango, danse espagnole composé en Russie par un Allemand. Cette pièce montre la virtuosité attendue de ceux qui touchent la balalaïka ; Denis Penyugin s’en acquitte avec brio, jouant de mémoire avec enthousiasme et maîtrise. Éclatantes de virtuosité, les pièces pour violon (duos, sonates et variations) n’en sont pas moins pleine de sentiments. Pour autant, on regrettera que les deux violonistes remuent tant sur scène, sans doute un excès de flamme les entraîne t-il dans ces mouvements. Technique impeccable, beauté et puissance du son — faire qu’avec seulement deux violons, on ne ressente aucun vide, aucun manque, n’est pas une mince affaire — et musicalité permanente sont les qualités essentielles des deux Andrey, Reshetin et Penyugin. Les Solistes de Catherine la Grande, en faisant découvrir un répertoire injustement méconnu, ont remporté l’enthousiasme du public nantais. Il serait à souhaiter qu’une ou plusieurs publications discographiques offre(nt) cette musique à davantage d’oreilles.
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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