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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Festival
Festival de musique sacrée et baroque de Froville-La-Romane (du 23 mai au 11 septembre 2010)
Après l'édition de l'an passé, notre chroniqueur va retrouver le chemin du petit village de Froville et les voûtes de son église romane qui résonneront cette fois-encore des mélodies purcelliennes, des mélismes couperiniens et des ornements de Porpora pour un programme raffiné traversant l'Europe baroque. *** Froville, un doigt de baroque dans la campagne lorraine Froville, où cela ? A moins de connaître leur géographie de la Meurthe-et-Moselle sur le bout des doigts, rares sont les Lorrains qui pourront situer d'emblée le petit village niché près de Bayon, à mi-chemin entre Nancy et Epinal, perdu dans les collines qui séparent les vallées respectives de la Meurthe et de la Moselle. Depuis 1998 s'y tient pourtant chaque année, de mai à septembre, un festival "de musique sacrée et baroque", qui a su attirer les plus grands noms de ce répertoire : James Bowman, Philippe Jaroussky ou Max-Emanuel Cencic pour les contre-ténors, Jordi Savall avec Montserrat Figueras et l'ensemble Hesperion XXI, Gustav Leonhardt, pour n'en citer que quelques-uns. En marges des représentations, le Festival organise également des conférences, ainsi que des ateliers pédagogiques destinés au jeune public. La localité détenait certes un atout de poids, la petite église romane bâtie vers 1080 par l'ordre de Cluny, enrichie au XIIIème d'une chapelle et d'un magnifique cloître gothique, rare témoignage du passé médiéval dans une Lorraine pillée et incendiée au XVIIème siècle, lors de la Guerre de Trente Ans. Hélas, les plus belles pièces du cloître sont parties en 1922 aux Etats-Unis pour enrichir le Musée des Cloîtres de New-York. L'église romane a été heureusement restaurée, sa voûte carolingienne couve désormais avec amour les sons qu'elle abrite, et son jardin de buis et de plantes aromatiques ou condimentaires a été hardiment recomposé pour accueillir en outre des espèces rares de roses. Il constitue le "Jardin d'Harmonies", havre de fraîcheur et de senteurs pour le spectateur lors des entractes. Le village est éloigné des habituels réceptacles d'hébergement et de restauration, qu'importe ! Les organisateurs ont transformé ce handicap en contribution au développement durable : navette par autocar pour les spectateurs nancéens, covoiturage pour les autres, restauration bio sur place pour tous ! Un Festival bien vert donc, dans tous les sens du terme...
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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