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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Concert Vivaldi, Stabat Mater, Nisi Dominus, Maarten Engeltjes, Concerto Köln
Maarten Engeltjes - D.R.
Antonio Vivaldi (1678 – 1741)
Stabat Mater, RV 621, pour alto, cordes et basse continue Concerto pour cordes et clavecin, RV 156 Nisi Dominus, RV 608, pour alto, cordes et basse continue
Evaristo Felice dall'Abaco (1675 - 1742)
Concerto op.5 N° 6 (circa 1719) : Allegro/ Aria, cantabile/ Ciaccona, allegro e spiccato/ Rondo, allegro/ Allegro
Giovanni Battista Sammartini (1698 - 1775) : Sinfonia : Presto/ Andante/ Presto assai
Maarten Engeltjes, contre-ténor
Orchestre Concerto Köln Violons I : Jörg Buschhaus, Antje Engel, Horst-Peter Steffen Violons II : Chiharu Abe, Maren Ries, Lisbeth Nijs Alto : Claudia Steeb, Cosima Nieschlag Violoncelle : Ulrike Schaar, Elisabeth Wand Contrebasse : Michael Neuhaus Orgue : Gerald Hambitzer Luth : Simon Martyn-Ellis
Concert du 19 mai 2012, Prieuré de Froville-la-Romane, dans le cadre de l'édition 2012 du Festival de Froville (54)
Voix céleste dans la campagne lorraine Pour l'ouverture de cette 15ème édition du Festival de Froville que nous suivons avec fidélité depuis 2009, la campagne exhalait une forte odeur d'herbe fraîchement coupée qui ressuyait péniblement entre deux hoquets d'un ciel menaçant. La petite église se dressait toujours fièrement au milieu du village, et les aficionados se pressaient déjà autour du porche pour entendre le Concerto Köln et le contre-ténor Maarten Engeltjes, ce dernier venu tout spécialement des Pays-Bas. Après que les cordes (naturellement en boyau véritable...) eurent péniblement trouvé leur accord dans cette atmosphère saturée d'humidité, le concerto Köln débuta par un concerto d'Evaristo dall'Abaco, compositeur contemporain de Vivaldi, né à Vérone et qui fut maître de Chapelle de l'Electeur de Bavière Max Emmanuel à Münich. Les attaques de l'allegro, franches et vives, étaient équilibrées par le moelleux des cordes. L'aria cantabile souligna la suavité des ensembles et les délicats accents du luth, tandis que la chacone était impeccablement rythmée. Le rondo et l'allegro final s'enchaînèrent à la perfection, nous faisant redécouvrir une page mal connue du répertoire baroque.
Maarten Engeltjes et le Concerto Köln - D.R. Le Stabat Mater fut lancé sur des attaques dramatiques, très expressives, de l'orchestre. La voix d'Engeltjes s'éleva, timbre légèrement ouaté à la diction irréprochable. Les lamentations du "Cujus animam" mirent en valeur son expressivité, tandis que le "O quam tristis" révélait une admirable ligne de chant. La couleur se fit plus virile pour aborder le "Quis est homo", à la scansion soignée, puis le "Quis non posset" s'étira en de longs ornements filés. La couleur redevint plus riante pour le "Fac, ut ardeat", et culmina dans les ornements fluides de l' "Amen" final, longuement applaudi. Après ce moment de félicité, le Concerto Köln nous ramena à un divertissement symphonique avec le concerto RV 156 du Prêtre Roux : allegro soutenu aux cordes lancinantes, adagio aux cordes bien déliées, et un allegro final virevoltant. Après l'habituel entracte, dans le jardin épargné par l'orage menaçant, la deuxième partie reprit sur une symphonie de Sammartini : un presto aérien à ses débuts qui se fait de plus en plus vigoureux, un andante langoureux, pour terminer sur un presto assai enlevé, souligné par un luth nerveux. Retour d'Engeltjes sous les applaudissements pour le Nisi Dominus, attaqué de manière très fluide, avec toujours cette diction impeccable. Ornements aériens pour le "Vanum est vobis", longueurs étirées du "Surgite", ornements célestes du "Cum dederit"...Suivis d'un instant magique pour le duo avec la viole d'amour, qui chante mélodieusement sous les doigts d'une Chiharu Abe virtuose pour rivaliser avec le contre-ténor dans le "Gloria"... Ce dernier dévale ensuite avec agilité les ornements vertigineux du "Sicut erat" et de l' "Amen" final. Un tonnerre d'applaudissements bien mérités s'ensuivit, qui appela deux reprises : le "Cum dederit" et l' "Amen", à nouveau très applaudis. Devant une telle prestation, on se prend à souhaiter vivement une nouvelle incursion prochaine de Maarten Engeltjes sur une scène française...
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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