|
Rechercher
- Newsletter
-
Qui sommes-nous ?
-
Espace Presse - FAQ
-
Contacts -
Liens
- |
|
mise à jour 20 janvier 2014
| Genre : musique pour orchestre Johann Joachim QUANTZ (1697-1773) "Des Königs Flötenmeister" (Le professeur de flûte du Roi)
Flute Concertos Concerto en sol mineur QV 5 :196 Concerto en ré mineur QV 5 :86 Concerto en la mineur QV 5 :236 Concerto en sol Majeur OV 5 :173
Frank Theuns, flûte traversière baroque, copie d’une flûte J. J. Quantz, Berlin ca 1750, la=392 (Andreas Glatt, 2009) Ensemble Les Buffardins
56‘34, Accent, juin 2012.
Un retour de flamme des Lumières D’emblée l’auditeur se sent grandi par la prouesse poétique du jeu de Frank Theuns, flûtiste belge accompagné ici par Les Buffardins qui rendent avec justesse la douceur et la vivacité des accents vivaldiens des ritournelles. Après le disque remarqué de concertos pour flûte de Quantz interprétés par Rachel Brown (Hyperion, 1997), Frank Theuns se distingue par la limpidité de sa technique, la beauté de ses sonorités et le raffinement de son interprétation – laquelle met subtilement en lumière ces "imperfections charmantes" propres aux instruments anciens. "Passionné par les flûtes originales", Frank Theuns est avant tout un restaurateur de sons qui ne cherche pas à standardiser une façon de jouer mais à transformer une faiblesse en force ; or le pari est réussi pour ce qui est de l’imaginaire musical voulu par Quantz : mélange de styles français et italien, de rondeur et de fluidité, de gaîté et de langueur, dont l’idéal sonore se trouve matérialisé dans le type de flûte que le compositeur a conçu à la fin des années 1730. De toute évidence, le facteur d’instruments Andreas Glatt a réussi le tour de force de fabriquer un instrument grâce auquel l’interprète peut restituer une idée sonore, celle qui permet de produire la "bonne expression" tant recherchée par le compositeur. Quantz écrivait en effet dans son fameux Essai d’une méthode pour apprendre à jouer de la flûte traversière de 1752, qu’ "une bonne expression doit être ronde et complète. Chaque note, ajoute-t-il, doit s’exprimer selon sa juste valeur et selon la véritable mesure. Si cela était toujours observé, on entendrait les notes comme le compositeur les a pensées". Presque trois cents concertos pour flûte de Quantz ont été conservés, même si la plupart, composés pour Frédéric II, n’ont jamais été édités ni enregistrés. Frank Theuns nous propose ici quatre concertos avec un large éventail de solutions expressives. Remarquons la force et la passion des mouvements rapides du concerto en sol mineur QV 5:196 mais aussi la supplication flatteuse et la dignité du mouvement lent du concerto en la mineur QV 5:236. Le concerto en sol majeur QV 5:173, quant à lui, nous donne un exemple de maîtrise technique au moment des audacieuses modulations du premier mouvement et nous offre une leçon de rhétorique, toute en nuances, dans le mouvement central, véritable pièce d’orfèvrerie conçue sur la forme récitatif-air-récitatif. La palme revient au concerto en ré mineur QV 5:86 par la majesté des notes longues de la sicilienne et la perfection du coup de langue du dernier mouvement rapide. La basse continue est riche en couleurs, les parties solistes pleines de noblesse et l’accompagnement orchestral flamboyant. Ce disque nous dévoile ainsi la flamme de ce répertoire par trop méconnu, la flamme étant la partie la plus subtile du feu, celui des Lumières.
Technique : aucune remarque particulière.
|
|
Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
|