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mise à jour 20 janvier 2014
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Genre : musique religieuse Antonio VIVALDI (1678-1741) GLORIA ! Vivaldi et ses anges
Gloria en ré majeur, RV 589 In iustissimae irae, motet en do mineur, RV 626 Concerto pour deux hautbois, en ré mineur, RV 535, transposé pour deux flûtes à bec Ostro picta, motet en ré majeur, RV 642 Magnificat, en sol mineur, RV 610
Monika Mauch, soprano Shannon Mercer, soprano Josée Lalonde, alto Flûtes à bec : Mathias Maute, Sophie Larivière Orchestre et choeur Ensemble Caprice Direction Mattias Maute
66' 17, Analekta, enregistré en juin 2008.
La sensation de planer...
Le Gloria s'ouvre sur un "Gloria in excelsis Deo" enlevé, aux nuances bien marquées, pour enchaîner sur un "Et in terra pax hominibus" aux choeurs soigneusement filés. Dans le "Laudamus te" les deux sopranos Monika Mauch et Shannon Mercer se répondent impeccablement. Sur un beau prélude d'orgue, Mercer nous dévoile ensuite toute l'étendue de sa voix perlée, généreusement ourlée de nuances, pour le "Domine Deus, rex coelestis". De son timbre cuivré d'alto Josée Lalonde déclame dans un long chant filé le "Domine Deus, Agnus Dei". La trompette flamboie au "Quoniam tu solus sanctus", avant que l'œuvre ne s'achève dans la délicate polyphonie du "Cum sancto spiritu". Soulignons la belle homogénéité des chœurs aux aigus clairs et aux pupitres exclusivement féminins très transparents, épaulés fidèlement par un orchestre toujours prompt à saisir les nuances pour mieux les renforcer, quoiqu'on eut aimé un peu plus de mordant dans les attaques et de contrastes dans les tempi, le soleil de la lagune étant amolli par les neiges de Nouvelle France. De son timbre légèrement acide aux attaques acérées, Monika Mauch affronte le "In furore iustissimae irae" en virevoltant entre les ornements, appuyés par des cordes pressantes. Elle enchaîne ensuite avec un "Tunc meus fletus" aérien, d'une volupté retenue, pour conclure sur un "Alleluia" jubilatoire. Le "concerto pour deux flûtes" ouvre une pause rafraîchissante de simplicité dans ce récital vocal. Après un court Largo, la flûte se fait alerte pour l'Allegro, déploie ses richesses dans le second Largo, et se fait virtuose dans l'Allegro molto final.
L' "Ostro picta" servait habituellement d'introduction au Gloria. Il vient ici en seconde partie. Shannon Mercer se montre à l'aise dans les ornements, mais on aimerait une diction plus déliée. Le "Linguis favete" est plein d'allant, avec des contrastes bien marqués. Le Magnificat triomphe bientôt dans un "Et exultavit" enlevé, aux riches nuances orchestrales et chorales. Le tonitruant "Fecit potentiam" se fait tourbillonant, avant d'enchaîner sur les variations du "Deposuit potentes". Mauch et Mercer nous offrent un beau duo pour l'allegro "Esurientes implevit", avant un "Gloria patri" plein de ferveur. Au global ces interprétations bénéficient d'une réelle complicité entre les chœurs, les solistes et l'orchestre, sous la baguette animée et riche en couleurs de Mathias Maute. Elles évoquent avec un bonheur certain les représentations chorales dirigées par le Prete Rosso à la tête des jeunes filles de l'Ospedale della Pietà, cachées derrière de hautes grilles, et qui faisaient le bonheur du public vénitien. Alors, fermons un instant les yeux, et laissons nous transporter dans la Venise du XVIIIème siècle... Plus prosaïquement, on notera que le CD est accompagné d'une plaquette récapitulant les différentes parties de chaque œuvre et les plages d'accès, avec des notices sur les principaux interprètes et un article musicologique sur les œuvres élaboré par Maute lui-même.
Technique : prise de son équilibrée, un peu froide.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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