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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Festival
"Echos de Cracovie" 10ème édition du Festival Misteria Paschalia 25-31 mars 2013
Claudio Cavina et la Venexiana © Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl
Claudio
Monteverdi L'Orfeo La Musica / Euridice: Roberta Mameli Orfeo: Anicio Zorzi Giustiniani La Messaggera / Speranza: Marina de Liso Proserpina / Ninfa: Giorgia Milanesi Plutone / Apollo: Ugo Guagliardo Caronte: Salvo Vitale Pastore I: Luca Cervoni Pastore II / Spirito I: Alessio Tosi Pastore III: Raffaele Pé Pastore IV / Spirito II: Tony Carradini La Venexiana Capella Cracoviensis chamber choir Dir. Claudio Cavina 27 mars 2013, Karol Szymanowski Philharmonic Hall, Cracovie
Sense and sensibility
Christophe Rousset et Ann Hallenberg © Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl Mater Dolorosa Oeuvres de Pergolesi, Leo, Handel, Ferrandini & Traetta Monica Piccinini – soprano Maria Espada – soprano Ann Hallenberg – alto Milena Storti – alto Emiliano Gonzalez Toro – tenor Magnus Staveland – tenor Frédéric Caton – bass Jussi Lehtipuu – bass Les Talens Lyriques Dir. Christophe Rousset 28 mars 2013, Karol Szymanowski Philharmonic Hall, Cracovie.
Chant
ardent Le concert du Jeudi Saint a eu lieu dans la salle de la Philharmonie Karol Szymanowski. Christophe Rousset, à la tête des Talens Lyriques, a donné un concert dédié à la Vierge Marie d’une grande intensité musicale. Autour du thème de la Mater Dolorosa, la Mère Douloureuse de Jésus, il a réuni dans un même programme plusieurs compositeurs italiens dont un Vénitien, Giovanni Battista Ferrandini et trois musiciens de l’école napolitaine, Leonardo Leo (1694-1744), Pergolèse (1710-1736) et Tommaso Traetta (1727-1779), tous connus dans le domaine de l’opéra mais également pour leurs œuvres sacrées.
Les festivaliers attentifs © Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl En
ouverture du concert, le Salve Regina
que Pergolèse composa à la fin de la courte de
vie.
Alors que sa santé décline, le jeune
Pergolèse se retire chez les Capucins de Puzzuoli,
près de Naples et écrit
pour les religieux le Salve Regina
et
son célèbre Stabat Mater.
Il meurt
peu de temps après en 1736, il a 26 ans. Porté
par la soprano Maria Espada, ce Salut, comme un appel
d’espérance adressé à la Mère de Miséricorde,
est d’une bouleversante vérité sous la
conduite sensible et précise de Christophe Rousset. La
brève cantate Judica me Deus
de Leo qui met en
dialogue un quatuor vocal avec des solistes convaincants dont la
contralto Ann Hallenberg et le
ténor Emilio Gonzalez Toro,
a entretenu le
climat religieux de la soirée qui s’est poursuivi
autour de la figure mariale
avec la cantate Il Pianto di Maria :
Giunta l’ora fatal autrefois attribuée
à Haendel mais qui semble désormais
née de la plume de Giovanni Battista Ferrandini, ce
Vénitien qui arriva comme
jeune hautboïste à Munich et devint rapidement le
compositeur attitré de
l’électeur de Bavière. Son
opéra Catone
in Utica fit l’ouverture de
l’Opéra de Munich en 1753. Nous savons que Mozart
accompagné de son père lui rendit visite en 1771,
c’est assez dire sa
réputation. Cette pièce est le chant ardent de la
souffrance d’une Mère
meurtrie, en proie au doute face au drame vécu par son Fils.
La voix d’Ann
Hallenberg soutenue pas les cordes a épousé la
véhémence des affects pour
se déployer avec dramatisme dans les
récitatifs.
Enfin,
le Stabat Mater de Tommaso Traetta
dont le
manuscrit fut retrouvé à Munich a clos la
soirée. Cette
œuvre pour quatre voix et orchestre
composée en 1760 fut un moment musicalement dense par la
grâce des chanteurs particulièrement
stimulés par le pouvoir émotionnel de la
partition.
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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