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Chronique Festival

  

"Echos de Cracovie"

10ème édition du Festival Misteria Paschalia

25-31 mars 2013

Claudio Cavina et la Venexiana

© Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl


Claudio Monteverdi
L'Orfeo

La Musica / Euridice: Roberta Mameli
Orfeo: Anicio Zorzi Giustiniani
La Messaggera / Speranza: Marina de Liso
Proserpina / Ninfa: Giorgia Milanesi
Plutone / Apollo: Ugo Guagliardo
Caronte: Salvo Vitale
Pastore I: Luca Cervoni
Pastore II / Spirito I: Alessio Tosi
Pastore III: Raffaele Pé
Pastore IV / Spirito II: Tony Carradini

La Venexiana
Capella Cracoviensis chamber choir
Dir. Claudio Cavina

27 mars 2013, Karol Szymanowski Philharmonic Hall, Cracovie

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Sense and sensibility

Misteria Paschalia aime les contrastes et la diversité des registres. Ainsi, le concert du lendemain proposait dans la salle de la Philharmonie l’Orfeo de Monteverdi, l’opéra le plus emblématique du répertoire lyrique. La formation La Venexiana, qui a emprunté son nom à une comédie anonyme du XVIème siècle La Fille de Venise, fondée en 1998 par Claudio Cavina, contre-ténor et aujourd’hui chef de l’ensemble, a pour vocation de servir le répertoire baroque italien celui de Sigismondo d’India, Gesualdo, Luca Marenzio, Barbara Strozzi, Luzzasco Luzzaschi et Monteverdi. L’Orfeo est une des œuvres-phares de la Venexiana qui l’ont joué en tournées et au disque (Glossa). Bien qu’en version de concert, l’interprétation donnée à Cracovie a privilégié la théâtralité du langage musical, la clarté du discours et la déclamation du récitatif. La distribution a réuni des chanteurs talentueux dont le ténor Anicio Zorzi Giustiniani qui a incarné avec sensibilité toute la noblesse qui caractérise le personnage d’Orfeo. Parmi les autres rôles, citons La Musica / Euridice de Roberta Mameli aux nuances délicates, La Messagera / Speranza de Marina de Liso au beau timbre de contralto,  Plutone / Apollo de la basse aux sombres accents de Ugo Gualiardo. A cette distribution vocale s’est jointe la Capella Cracoviensis Vocal Ensemble tous soutenus par un effectif orchestral stylistiquement convaincant pour porter avec éloquence le chef-d’œuvre de Monteverdi sous la conduite tout à la fois souple et  juste dans sa gestuelle de Claudio Cavina.

 


Christophe Rousset et Ann Hallenberg
© Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl

Mater Dolorosa

Oeuvres de Pergolesi, Leo, Handel, Ferrandini & Traetta

Monica Piccinini – soprano
Maria Espada – soprano
Ann Hallenberg – alto
Milena Storti – alto
Emiliano Gonzalez Toro – tenor
Magnus Staveland – tenor
Frédéric Caton – bass
Jussi Lehtipuu – bass
 
Les Talens Lyriques
Dir. Christophe Rousset

28 mars 2013, Karol Szymanowski Philharmonic Hall, Cracovie.

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Chant ardent

Le concert du Jeudi Saint a eu lieu dans la salle de la Philharmonie Karol Szymanowski. Christophe Rousset, à la tête des Talens Lyriques, a donné un concert dédié à la Vierge Marie d’une grande intensité musicale. Autour du thème de la Mater Dolorosa, la Mère Douloureuse de Jésus, il a réuni dans un même programme plusieurs compositeurs italiens dont un Vénitien, Giovanni Battista Ferrandini et trois musiciens de l’école napolitaine, Leonardo Leo (1694-1744), Pergolèse (1710-1736) et Tommaso Traetta (1727-1779), tous connus dans le domaine de l’opéra mais également pour leurs œuvres sacrées.  

 


Les festivaliers attentifs
© Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl

En ouverture du concert, le Salve Regina que Pergolèse composa à la fin de la courte de vie. Alors que sa santé décline, le jeune Pergolèse se retire chez les    Capucins de Puzzuoli, près de Naples et écrit pour les religieux le Salve Regina et son célèbre Stabat Mater. Il meurt peu de temps après en 1736, il a 26 ans. Porté par la soprano Maria Espada, ce Salut, comme un appel d’espérance adressé à la Mère de Miséricorde, est d’une bouleversante vérité sous la conduite sensible et précise de Christophe Rousset. La brève cantate Judica me Deus de Leo qui met en dialogue un quatuor vocal avec des solistes convaincants dont la contralto Ann Hallenberg et le ténor Emilio Gonzalez Toro, a entretenu le climat religieux de la soirée qui s’est poursuivi autour de la figure mariale avec la cantate Il Pianto di Maria : Giunta l’ora fatal autrefois attribuée à Haendel mais qui semble désormais née de la plume de Giovanni Battista Ferrandini, ce Vénitien qui arriva comme jeune hautboïste à Munich et devint rapidement le compositeur attitré de l’électeur de Bavière. Son opéra Catone in Utica fit l’ouverture de l’Opéra de Munich en 1753. Nous savons que Mozart accompagné de son père lui rendit visite en 1771, c’est assez dire sa réputation. Cette pièce est le chant ardent de la souffrance d’une Mère meurtrie, en proie au doute face au drame vécu par son Fils. La voix d’Ann Hallenberg soutenue pas les cordes a épousé la véhémence des affects  pour se déployer avec dramatisme dans les récitatifs.

Enfin, le Stabat Mater de Tommaso Traetta dont le manuscrit fut retrouvé à Munich a clos la soirée.  Cette œuvre pour quatre voix et orchestre composée en 1760 fut un moment musicalement dense par la grâce des chanteurs particulièrement stimulés par le pouvoir émotionnel de la partition.
 

Suite des Echos de Cracovie

Sommaire du Festival

 

Marguerite Haladjian

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Le site officiel du Festival : www.misteriapaschalia.com

 

 

 

 

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