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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Concert Daphné sur les ailes du vent XVIII-21 Le Baroque Nomade dir. Jean-Christophe Frisch Scénographie Emilie Jouve
Vue du Palais des Doges, avec le Campanile et une coupole de la Basilique Saint-Marc à Venise © Muse Baroque, 2010
Daphné sur les ailes du vent Le tour du monde du Baroque Nomade
XVIII-21 Le Baroque Nomade Adaptation et conception musicales : Jean-Christophe Frisch Scénographie : Emilie Jouve Décors et lumières : David Baudenon
Distribution : XVIII-21 Le Baroque Nomade Cyrille Gerstenhaber, soprano, Daphné Christophe Laporte, alto, un moine Wang Weiping, pipa et chant, une concubine de l’Empereur Shi Kelong, chant, percussions, le mandarin chinois Jonathan Dunford, basse de viole, banjo, chant, Capitaine Tobias Hume Yan Bernard, jongleur, Zéphyr Hassan Tabar, santur, un Persan Michel Guay, sitar, un Indien
L’équipage: Nanja Breedijk, harpe Mathieu Dupouy, clavecin Rémi Cassaigne, théorbe, guitare Pierre Rigopoulos, percussions Sharman Plesner, violon Emmanuelle Guigues, basse de viole, kamansheh
Jean-Christophe Frisch, flûte, direction, Le Voyageur
Dimanche 26 septembre - Le Dôme, Pontoise
Quand Daphné met les voiles... En ce jour pluvieux propice aux grasses matinées prolongées sous la couette, la muse baroque a courageusement - et délicatement - mit un pied dehors pour prendre le train en direction de Pontoise. Encore bercée par les notes originales du double CD paru chez Arion cet été, elle savait que son voyage hors de son cocon parisien la transporterait vers des contrées plus exotiques que le simple territoire valdoisien. Et c’est guidé par une autre muse, celle de Jean-Christophe Frisch, qu’a commencé ce voyage baroque par-delà les mers. Au commencement de ce périple, il y a une histoire, celle de Daphné, une femme libre et cultivée, qui décide de quitter la Sérénissime et de parcourir le monde afin d’oublier ses amours déçus. Si, au préalable, le concepteur de cette fugue musicale nous avertit qu’il ne s‘agit pas d’un spectacle, force est de constater que ce "concert" est plus que divertissant. Après une introduction sous la magie de la jonglerie et sur un air de Giovanni Paolo Cima, alternent morceaux lents et rapides dont les racines remontent au XVIIème siècle. Au chant traditionnel et enjoué des Appalaches, Old Joe Clark, répond la sérénité des musiques traditionnelles chinoises ou persanes. Le plaisir évident que prend le groupe de musiciens à jouer ensemble - notamment quand Jonathan Dunford interprète le capitaine Tobias Hume éméché - fait oublier au spectateur l’occupation peu assurée de l’espace scénique. Bravant des tempêtes, la traversée de Daphné est riche en émotions restituées par le timbre unique et empreint de fragilité de Cyrille Gerstenhaber. Malgré quelques approximations dans la prononciation des airs anglais et espagnol, nous avons succombé au charme de son interprétation sensible - jusqu’aux larmes - en particulier du chant traditionnel anglais Daphné qui rythme son périple. La soprano est accompagnée par l’alto Christophe Laporte, moine et conteur, d’une égale constance au fil des continents et des musiques explorées. C’est ensemble qu’ils entament le duo final composée par Barbara Strozzi, I Baci, qui clôt la quête désespérée à travers les continents d’une Daphné apaisée, envoûtée par les sons de la flûte du mystérieux Voyageur, incarné par Jean-Christophe Frisch. Enchantée par ces musiques colorées qui lui ont fait explorer le monde des premiers navigateurs, la muse baroque en a presque oublié la grisaille de cet après-midi d’automne.
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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