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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Concert "Purcell lunchtime concert" Musiciens des Arts Florissants, Jonathan Cohen
Jonathan Cohen © Pascal Gély
Henri Purcell (1659-1695)
"Purcell lunchtime concert"
The
Tempest (extraits)
18 janvier 2010 dans le foyer de l'Opéra Comique (suivi d'un cocktail)
Un agréable hors d'œuvre Profitant du court séjour à Paris des musiciens et des solistes participant aux représentations de la Fairy Queen enchanteuresse, l'Opéra Comique avait eu l'ingénieuse idée d'organiser plusieurs concerts à l'heure du déjeuner pendant la semaine du 18 au 22 janvier. Le "Purcell lunchtime concert" du 18 réunissait Lucy Crowe, Ed Lyon et Andrew Foster-Williams autour de quatre musiciens des Arts Florissants (dont Florence Malgoire) placés sous la direction de Jonathan Cohen (qui assurait également les parties de clavecin et d'orgue). Au programme une cantate de Purcell ("Raise, raise the voice"), ainsi que des extraits de la musique de scène composée pour une adaptation de La Tempête de Shakespeare. Disons d'emblée que l'acoustique du foyer de l'Opéra Comique est un peu ingrate, notamment pour les parties de chant : le volume naturel des chanteurs, habituellement ajusté pour une scène, est réfléchi assez durement par les hautes baies qui donnent sur l'esplanade, tandis que les spectateurs ont la chance d'être placés comme aux premiers rangs d'orchestre... Malgré ce petit inconvénient, ce concert sonnait comme un avant-propos heureux à la représentation de Fairy Queen à laquelle j'ai eu le plaisir d'assister dans la soirée. "Raise" s'ouvre sur un magnifique prélude orchestral, où les musiciens donnèrent leur pleine mesure sous la direction inspirée de Jonathan Cohen. Au sein d'un ensemble équilibré et homogène, le violoncelle se montra particulièrement animé. Lucy Crowe nous gratifia de son timbre poli et clair, et de son articulation soignée. La projection est restée mesurée, comme pour mieux s'adapter à l'écrin étroit du foyer. Le résultat était fort agréable à nos oreilles. Les extraits de "The Tempest" ont permis à chacun des solistes de faire preuve d'expressivité. Andrew Foster-Williams aborda son premier air ("Arise, ye subterranean winds") avec son timbre généreux de basse, à la projection ample (un peu trop au regard du lieu...) mais une diction un peu forcée, qui deviendra heureusement beaucoup plus souple dans les airs suivants (notamment son "Fair and serene", très réussi). Le dernier air ("See, the heavens smile") manquait toutefois à nouveau un peu de naturel, malgré un ensemble de qualité. Ed Lyon délivré délicat "Dry those eyes", quoique dans le plus vigoureux "Come down" son timbre résista mal à des portamentos trop appuyés (et un peu répétitifs), laissant apparaître ses limites naturelles. Il faut avouer que c'est Lucy Crowe qui se tailla la plus belle part du succès, d'abord dans la belle ballade "Full Fathom five", où son chant fluide s'enchaîna à merveille avec le chœur suivant. Le moment d'extase d' "Halcyon days" nous transporta l'espace de quelques instants (mais quels instants !), et son harmonieux duo avec Foster-Williams ("No stars again") s'acheva dans un beau chœur à trois, déclenchant l'enthousiasme des spectateurs ravis de cet aimable intermède à l'heure du déjeuner.
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